SON PATRIMOINE ET SON HISTOIRE
La commune de Montbellet délimitée à l’Est par la Saône et à l’Ouest par le vignoble se caractérise par un riche patrimoine bâti mais aussi par son patrimoine naturel remarquable ainsi que par un patrimoine agricole très varié.
Le patrimoine bâti
Au fil des hameaux vous découvrirez : l’église paroissiale de Montbellet, la chapelle du prieuré, des châteaux, des moulins jusqu’à 11 sur la commune, de pittoresques lavoirs, la chapelle des templiers…
Au Hameau de Mercey
Château de Mercey
Le corps principal de plan rectangulaire, sous un toit à croupes, est flanqué sur ses angles occidentaux de 2 tours rondes, vestiges d’une maison forte antérieure et, sur ses angles orientaux, de deux pavillons de même élévation. Une porte encadrée de pilastres toscans portent un entablement horizontal.
Au XV siècle le château est cité pour la première fois et relève de la baronnie de Montbellet, appartient à la famille de Saint-André à partir du XVI siècle : le domaine échoit à François Bureteau, échevin de Tournus par mariage, la propriété passe à Pierre Chesnard, grenetier au grenier à sel de Mâcon la petite-fille du précédent porte le domaine à Émilian Noly, trésorier des États du Mâconnais en 1808 la famille Noly vend le bien au général d’Empire – baron Charles-Étienne Legrand de Mercey (1755-1828). La famille Le grand de Mercey est toujours résidente du château, le château est une propriété privée et ne se visite pas.
La maison des templiers
Au Hameau de Buffières
Château de Buffières
De l’ancienne enceinte rectangulaire, il ne subsiste plus que des pans de muraille auxquels s’appuient des bâtiments à usage agricole, une tour d’angle et un massif donjon rectangulaire jouxtant une tour à cinq pans. Ce château a changé plusieurs fois de propriétaires au cours des siècles. Au XII siècle : un premier château, siège d’une des quatre anciennes baronnies du Mâconnais, est tenu par la maison de Montbellet. à la Fin XIII siècle : le château est rasé sur décision du Parlement de Paris suite aux exactions d’Alard de la Tour, son propriétaire, à l’égard de ses vassaux et des voyageurs traversant ses bois. Au XVsiècle, le château est rebâti au hameau de Buffières, peut-être par un Montbellet ou par Louis de Montregnard, seigneur du lieu par son mariage avec Jeanne de Chandié, baronne de Montbellet. Au xvie siècle, le fief est acquis par la famille Maugiron. En 1685 le domaine est vendu à des fermiers par la famille de Maugiron, pourvue de multiples fiefs. Puis au XVIIIe siècle : la baronnie est acquise par Jean-Baptiste Giraud, issu d’une famille lyonnaise, dont la famille conservera la propriété durant près de deux siècles.
Enfin, fin XIX siècle : dernier représentant de la famille Giraud à posséder le domaine. Le château, propriété privée, ne se visite pas. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1992. Cette inscription concerne le donjon, la tourelle d’escalier à vis et la tour Ouest.
Au Bourg
Église du bourg de Montbellet
Eglise de style roman appartenant à la commune de Montbellet. Son toit est en lauzes. Sa flèche récente date du 19ème siècle, c’est une des rare construite en pente, il y en a sept au total. L’église de Montbellet se présente sous la forme d’une croix latine. L’empreinte de l’édifice au sol reprend la forme de la croix : la nef correspondant à la branche la plus longue, le transept à la traverse, le chœur à la pointe. On peut observer, à l’intérieur, trois étapes de construction : 1/ De l’époque romane, au XIIe siècle, reste la travée sous clocher avec coupole rectangulaire du transept au plan carré. 2/ L’époque gothique : le chœur, de la fin du XIIIe siècle ou début XIVe. Les chapelles latérales carrées voûtées d’ogives sur consoles d’angle sont aussi du XIIIème. 3/ Début XVIIIe siècle : la nef unique rectangulaire plafonnée ne paraît pas romane, elle a été agrandie et consacrée à nouveau en 1702.
En témoigne le bénitier en pierre encastré, à droite de la porte latérale sud, et le cadran solaire, à l’angle sud-est du mur extérieur Les deux sont datés de 1702. La nef ouvre à l’ouest par une porte en plein cintre, et au sud, par une porte secondaire en plein cintre aussi, sur la clé de voûte l’inscription : DOMUS MEA DOMUS ORATIONIS signifie « Ma maison est une maison de prière ». Enfin, on note que l’église a subi des travaux de restauration au XIXe et XXe. La toiture en lauzes et les enduits extérieurs ont été réparés vers 1810. En 1848, on construit, contre le mur sud de la nef, une tourelle de 7m de haut pour avoir un escalier d’accès au clocher. La flèche date du XIXe siècle. Au XXème, des dégâts dus à la foudre obligent à des travaux qui sont entrepris pour l’extérieur en 1962 et pour l’intérieur en 1963. L’église a subit une rénovation complète début 2000. Mobilier, tableaux et statuaire : Essentiellement du XVIIIe : dans le chœur, maître-autel de la fin du XVIIIe siècle, en bois peint imitant le marbre. Dans la nef, Christ en Croix du XVIIIe siècle, en bois peint ; en face, tableau du XVIIIe de saint Didier, patron de l’église, en costume épiscopal (mitre, crosse) Au fond du chœur, Pieta en pierre polychrome datant de 1622. Dans la chapelle nord, statue baroque . de Sainte Catherine d’Alexandrie provenant de la Chapelle du Temple à Mercey Extérieur : clocher octogonal difficile à dater, ajouré à son sommet de menus jours carrés. Contreforts épaulant toute la construction. Porche, couvert d’un toit à double rampant sur charpente apparente, muni de 2 bancs de pierre et un bénitier.
Quatre dalles funéraires du XIXe siècle en pierre gravée (calcaire, pierre rose de Préty, coquillé) forment le dallage du porche de l’église et nous montrent le type de pierre de la région. L’église peut se visiter en demandant les clés à la mairie aux heures d’ouverture de 9 à 12 h les lundi, mardi, mercredi matin de 9 à 12 et 13h30 à 16h30 le vendredi. pour en savoir plus rendez vous sur le site : http://www.fappah.org/
Restauration des abat-sons de l'église du Bourg (novembre 2017) :
Au Hameau de Saint Oyen
Chapelle du prieuré
La Chapelle du Prieuré de Saint Oyen, de style roman, construite entre le XI et XII siècle était, à l’origine, l’annexe de l’église de Montbellet, qui faisait partie d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint Claude, dans le Jura. Elle devint un relais de la Chapelle Sainte Catherine du temps des templiers.
Statuaire du chœur : Dans une niche, statue de saint Claude, évêque/ Statue de Saint Clair, à gauche, tenant la Croix / Statue de Sainte Philomène, sainte vénérée par le Curé d’Ars. Elle a perdu sa palme et sa croix / Statue de Notre-Dame, bois doré du XIXème siècle.
Extérieur : On observe de puissants contreforts à talus. Le clocher carré comporte un soubassement percé de baies plein cintre (murées), une corniche, un étage de beffroi, avec fenêtres du XIIIème siècle, une pyramide obtuse à quatre pans, en laves. Les deux cloches d’origine ont été fondues à la Révolution. Une nouvelle cloche a été inaugurée en 1820 par Gaspard Tuppinier. La toiture a été restaurée en 1844.
Intérieur : La nef unique est éclairée de chaque côté par trois fenêtres modernes. Elle communique avec la travée sous clocher par une arcade en cintre brisé épaisse d’un mètre. La travée de chœur et le chœur sont plafonnés, mais devaient être voûtés à l’origine, en berceau brisé. L’abside est en cul-de-four. On y trouve un repositoire, où des reliques de Saint-Oyen furent exposées aux fidèles. L’autel du XVIIIème siècle en bois peint imitant le marbre a été conservé avec ses pierres d’autel. Les bancs ont été enlevés et la pierre apparente a été dégagée, à mi-hauteur des murs latéraux, le reste sablé.
Dalle funéraire : Pierre tombale, au sol, en entrant dans la nef à droite, de Mr Gaspard TUPPINIER. En tête de la dalle, insigne de maire (écharpe) et de garde du corps (épées croisées).
Au sud, la petite porte est surmontée d’un quadrilobe blasonné, gothique, entouré de quatre coquilles saint Jacques. La façade moderne est accostée au nord d’une tourelle ronde. La sacristie a été ajoutée. La chapelle a été rachetée après la révolution par certains habitants de la paroisse de St Oyen. Elle appartient aujourd’hui à la commune ; elle est gérée par une association loi 1901 qui en a fait, depuis 2010, un lieu d’exposition d’artistes, « la Chapelle des Arts ».
Montbellet c'est aussi de pittoresques lavoirs...
Les Moulins
Jusqu’à 11 moulins fonctionnaient sur la commune en 1847, aujourd’hui on en compte 9 qui sont tous habités, certains ont conservés leur roue à aube et leur machinerie mais aucun n’est en activité.
Le moulin Jouvent possède encore toute sa machinerie.
Le moulin de Jonc sur la Gravaise, devenu un gîte de groupe.
Le moulin de la Rivière.
Le moulin de Buffière, à Buffière, autrefois moulin Bonnette, brûlé dans les années 1970, il a appartenu à la minoterie de Vaux de Cuisery, c’est aujourd’hui une maison d’hôte.
Le moulin des Essards, entre Montbellet et Lugny.
Le moulin Cadot sur la place de Saint Oyen n’existe plus.
Le moulin Bourbon au bas de Montbellet a conservé sa machinerie. Celui ci a été le dernier en activité (jusqu’en 1981). Il appartenait à la Famille Guyon (Messieurs Clovis et Gilbert Guyon). Il appartient aujourd’hui à un particulier….
Le moulin des Golards.
Le moulin Péroline (ou ancien moulin de jonc) qui a toujours sa roue en activité et qui propose des chambres d’hôtes.
Le patrimoine naturel
La Saône et la voie bleue
Vous pourrez vous promener le long de la Sâone en empruntant la Voie Bleue. C’est un itinéraire cyclo-touristique entre Mâcon et Heuilliez-sur-Sâone. Le premier tronçon ouvert en 2007 en Saône-et-Loire relie Mâcon, à Fleurville (18km). Un 2ème tronçon de 12km a été ouvert depuis le 22 septembre 2012 de Fleurville à Tournus.
C’est une Voie aménagée sur le chemin de halage. Le parcours bucolique longe la rivière, bordée de prairies où se trouve une faune intéressante et une flore unique avec certaines espèces rares.
L’objectif de la voie bleue étant de valoriser les richesses naturelles de ce site qui dispose d’une faune et d’une flore à préserver (castors, renard, martins-pêcheurs..), il est indispensable que chacun soit vigilant et le respecte.
Mais connaissez-vous bien la Saône, cette rivière qui longe notre commune ?
La Saône doit son nom à la tribu celte des Sequanes et à la déesse tutellaire Souconna ou Sauc-Onna. La Saône portait 3 noms : Brigoulus, Souconna et Arar. C’est finalement Souconna qui lui est resté, que les moines copistes ont progressivement renommé saoconna, d’où elle tire son nom de Saône.
La Saône prend sa source à Vioménil au pied du Ménamont dans le département des Vosges, à 405 m d’altitude. Elle conflue avec le Rhône à Lyon, à l’altitude de 163 mètres. C’est une rivière de 480 km de longueur dont le Doubs est le principal affluent. Avant la confluence située à Verdun-sur-le-Doubs en Saône-et-Loire, la Saône est appelée petite Saône.
Elle est reliée à la Loire par le Canal du centre, à l’Yonne par le Canal de Bourgogne, à la Marne par le Canal entre Champagne et Bourgogne, à la Meuse par le Canal de l’Est ou Canal des Vosges et au Rhin par le Canal du Rhône au Rhin. Navigables eux aussi, se raccordent à elle le petit Canal de Pont de Vaux (3 km), la Seille, 40 km navigables jusqu’à Louhans, et la partie inférieure du Doubs.
La Saône s’écoule dans une vaste et large plaine (jusqu’à 3 km de large) jusqu’à l’entrée de Lyon, dans la cuvette de l’ancien lac bressan. La Saône est classée navigable depuis Corre au nord de la Haute Sâone jusqu’à son confluent avec le Rhône à Lyon, soit sur 365 km.
Le patrimoine Agricole
Avec ses productions diversifiées, Montbellet est une commune très représentative de la Sâone et Loire ; vergers, vignobles, élevage, produits laitiers….
Le vignoble
Le vignoble de Montbellet est implanté sur le hameau de Thurissey. Son terroir bénéficie d’un climat continental et de sols rendzines et bruns calcaires ou calciques. Le vignoble représente 6,9 ha et produit 450 hl sur toute la zone viticole, composé uniquement de vins blancs élaborés exclusivement à partir de Chardonnay qui représentent 46% de l’encépagement de Bourgogne. La Commune de Montbellet a droit à l’appellation Viré Clessé.